Chamalières recevait Massiac,
en ce début du mois de Février, comme on retrouve un vieil ami que l’on n’avait
plus vu depuis longtemps. Les multiples confrontations de ces dernières années,
dont la légendaire finale 2010, ont laissé des deux côtés beaucoup de souvenirs
aussi divers que les scenarii des différentes rencontres en question, mais
malgré quelques tensions qui auraient pu être évitées de temps à autres, il
semblait flotter comme une atmosphère de respect, voire même une certaine
affection entre les habitués de ce désormais classique du Championnat
d’Auvergne.
Sous un beau soleil trop rare
ces derniers temps, Massiac donnait le coup d’envoi du jour, direct en touche.
De quoi permettre à l’assistance chatroussienne de ce dimanche, peu nombreuse
mais pleine d’expérience, l’occasion de se remémorer les joutes des années 70
ou 80 lors desquelles il était de bon ton de permettre aux trente acteurs de
faire connaissance par une mêlée relevée d’entrée de jeu après un coup d’envoi
trop fort, trop long ou volontairement trop imprécis.
Mais le temps où Laurent
Jacquet et ses coéquipiers anesthésiaient leurs vis-à-vis en prélude à un
festival offensif est terminé, et la première mêlée de ce
Chamalières-Massiac fut tout à fait ordinaire.
L’entame des locaux fut
néanmoins une nouvelle fois de grande qualité. Etouffant son adversaire,
Chamalières marquait d’entrée par Brice Lombardy en débordement. Sur un nouveau mouvement d’envergure des
trois quarts, Adrien Faurisson doublait la mise. Une nouvelle réalisation du
jeune centre chamalièrois qui ne manqua pas par la suite de se donner un nouvel
œil au beurre noir, dont il ne peut manifestement plus se passer pour enchaîner
les succès auprès de la gent féminine.
Ces deux premiers essais
étaient bien sûr transformés par l’excellent Antoine Dellac, dont la frappe
chaloupée n’a d’égal que ses déhanchements effrénés sur les dance floors en
tout genre. Aussi, Chamalières menait 14-0 après 12 minutes de jeu.
Une entame exceptionnelle
confirmée par un troisième essai signé de l’homme aux chaussures de pros,
l’inévitable Loïc Araujo, à la 27 ème minute. Dellac transformait
encore d’une frappe de grande qualité.
Mais les cantaliens, un peu
comme au match aller, continuaient à jouer sans s’occuper du score. Leur centre
surpuissant créait des brèches et Massiac finissait par inscrire un essai qui
privait temporairement le Stade du bonus offensif.
Deux minutes plus tard,
l’excellent Brice Lombardy, fruit du travail de formation des anciens coachs
chamalièrois Darj et Baroso, signait un doublé en force pour porter la marque à
26 points à 7 en faveur des siens. Massiac recollait toutefois à nouveau juste
avant la pause (26-14).
Le deuxième acte serait moins
enlevé. Les hommes du Cantal répondaient présents et commençaient légitimement
à penser à l’acquisition d’un bonus défensif après une pénalité de leur botteur
(26-17, 55ème). Mais plusieurs maladresses et un certain manque
d’opportunisme sur les erreurs chamalièroises qui se faisaient plus nombreuses
les en empêcheront finalement.
Et c’est au contraire le
« Messi » de Chamalières, élu récemment arrière le plus sexy
d’Auvergne 2013 par le magazine « Lui », alias l’éminent Antoine
Besse, qui allait marquer l’essai du bonus offensif pour les siens à cinq
minutes du terme (31-17 et 5 essais à 2, score final).
Un petit point de bonus
arraché à de valeureux massiacois qui payèrent là leur difficile entame de
match, mais qui auront une nouvelle fois prouvé leur courage et leur vaillance
à toute épreuve.
Dimanche prochain, c’est une
autre belle bande de courageux qui se présentera à Chatrousse, à savoir le RC
Langeac, qui viendra chercher de précieux points dans la course à la
qualification pour les demi-finales.
Un écueil important pour les rouge et blancs qui sont pour le moment dans les clous pour une saison réussie, mais encore bien loin de l'arrivée.
Auteur : Mich le Fidjien
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire