C’est
une importante victoire que sont allés chercher les chamalièrois en ce premier
dimanche de décembre face à une très belle équipe de Châteaugay.
Après
le large succès à Pérignat, l’entraîneur Jérôme Rougier avait prévenu ses
troupes avec raison : il faudra se méfier de Châteaugay, dont ni les résultats
ni le classement ne reflétaient la valeur.
L’entame
des débats confirmait cette impression, tant les verts et rouge se montraient
motivés et entreprenants. Sur la première action du match, les visiteurs
manquaient même une incroyable occasion d’essai par l’un de leurs avants décalé
sur l’aile à la réception d’un coup de pied idéalement adressé par son ouvreur.
Hélas ! Pour le club formateur d’Anthony Floch, le ramassage du ballon au sol
était manqué et un premier tournant dans cette partie venait en fait d’avoir
lieu.
Car
il était dit que le rythme entraperçu sur cette première phase ne serait pas
celui de la rencontre. Méfiantes et bien décidées à ne pas perdre, les deux
équipes multipliaient les coups de pied dans le ballon, pas toujours avec
précision, offrant ainsi des munitions à l’adversaire qui n’en profitait pas.
Ainsi,
hormis un but de pénalité des visiteurs, le planchot était aussi gelé que les
spectateurs durant le premier acte.
Soudain,
le stade Chatrousse prit des allures de village gaulois. Après un cri venu des
tribunes contestant la fraîcheur du poisson chamalièrois, les châtaignes
apéritives furent avalées en quatrième vitesse par les joueurs sur le pré pour
passer directement au dessert, à savoir des marrons glacés en pagaille, il est
vrai de saison. Fort heureusement, les chateaugayres ne remarquèrent pas la
ressemblance pourtant frappante d’Antoine Besse avec son aïeul Assurancetourix,
et les chamailleries furent interrompues par monsieur l’arbitre. Une scène qui
n’échappait pas aux nombreux collègues de travail de Nicolas Sanitas (pas
difficiles à remarquer…), dont un tiers étaient féminines (tiens donc…).
Trêve
de plaisanterie, on regrettera (des deux côtés) les tentatives de coups de pied
esquissées lors de cette bagarre. Un geste qu’on ne voyait pas il y a quelques
années dans les mêmes circonstances et qui semble toléré par le corps arbitral
aujourd’hui, déclenchant même une hilarité à la limite de l’admiration chez les
jeunes au bord du terrain. Souhaitons qu’il ne s’agisse là que d’un accident,
car la dangerosité de tels gestes n’est malheureusement plus à prouver,
contrairement au fait que l’on puisse se défendre aussi efficacement avec une
bonne claque à l’ancienne seulement.
Malgré
ces évènements, les chamalièrois conservaient une belle sérénité et parvenaient
à marquer au meilleur moment, juste avant le repos.
Sur
un beau mouvement au large, Loïc Araujo ne ratait pas l’occasion de faire sentir
à son compère Antoine Besse la douleur d’un deux contre un joué en solo pour
toucher dans l’embut. Nul doute que le roi de la moustache saura rendre la
monnaie de sa pièce au brillant ailier, et que les supporters chamalièrois devront
donc s’attendre à revoir des fausses croisées dans les semaines à venir.
A
7-3 à la pause, le Stade Chamalièrois se retrouvait en bonne position et le
fait de ne pas avoir manqué la dernière occasion de la première période
semblait déjà primordial.
Le
second acte voyait les locaux reprendre du poil de la bête, être plus
dominateurs, malgré la difficulté pour des avants chamalièrois particulièrement
courageux de composer avec la défense « à l’expérience » de leurs
homologues chateaugayres.
Cependant,
le tableau d’affichage peinait toujours à dégeler, comme le préposé à sa charge
également sans doute, celui-ci n’ayant même pas déclenché le chronomètre qui
aurait pourtant été bien utile aujourd’hui. Cédric Champion inscrivait une
pénalité pour Chamalières, puis une seconde, pour donner dix points d’avance à
ses troupes (13-3) à l’heure de jeu.
Châteaugay
repartait alors à l’assaut de l’embut stadiste et décrochait une pénalité face
aux perches convertie en bonus défensif mérité pour un score final de 13 à 6.
Une
bonne opération comptable pour Chamalières au terme d’un match typiquement
piège et au vu du premier revers concédé cette saison par Varennes sur la
pelouse d’Ennezat. Dans la perspective d’une nouvelle bataille à trois pour la
montée, le match de dimanche prochain à Pulverières, s’il a bien lieu, revêtira
une importance capitale tandis qu’Ennezat à Dôme Sioule et Varennes chez lui
contre Langeac passeront un nouveau test important.
Auteur : Mich le Fidjien
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