dimanche 1 décembre 2013

Chamalières évite le piège



C’est une importante victoire que sont allés chercher les chamalièrois en ce premier dimanche de décembre face à une très belle équipe de Châteaugay.

Après le large succès à Pérignat, l’entraîneur Jérôme Rougier avait prévenu ses troupes avec raison : il faudra se méfier de Châteaugay, dont ni les résultats ni le classement ne reflétaient la valeur.

L’entame des débats confirmait cette impression, tant les verts et rouge se montraient motivés et entreprenants. Sur la première action du match, les visiteurs manquaient même une incroyable occasion d’essai par l’un de leurs avants décalé sur l’aile à la réception d’un coup de pied idéalement adressé par son ouvreur. Hélas ! Pour le club formateur d’Anthony Floch, le ramassage du ballon au sol était manqué et un premier tournant dans cette partie venait en fait d’avoir lieu.

Car il était dit que le rythme entraperçu sur cette première phase ne serait pas celui de la rencontre. Méfiantes et bien décidées à ne pas perdre, les deux équipes multipliaient les coups de pied dans le ballon, pas toujours avec précision, offrant ainsi des munitions à l’adversaire qui n’en profitait pas.

Ainsi, hormis un but de pénalité des visiteurs, le planchot était aussi gelé que les spectateurs durant le premier acte.

Soudain, le stade Chatrousse prit des allures de village gaulois. Après un cri venu des tribunes contestant la fraîcheur du poisson chamalièrois, les châtaignes apéritives furent avalées en quatrième vitesse par les joueurs sur le pré pour passer directement au dessert, à savoir des marrons glacés en pagaille, il est vrai de saison. Fort heureusement, les chateaugayres ne remarquèrent pas la ressemblance pourtant frappante d’Antoine Besse avec son aïeul Assurancetourix, et les chamailleries furent interrompues par monsieur l’arbitre. Une scène qui n’échappait pas aux nombreux collègues de travail de Nicolas Sanitas (pas difficiles à remarquer…), dont un tiers étaient féminines (tiens donc…).

Trêve de plaisanterie, on regrettera (des deux côtés) les tentatives de coups de pied esquissées lors de cette bagarre. Un geste qu’on ne voyait pas il y a quelques années dans les mêmes circonstances et qui semble toléré par le corps arbitral aujourd’hui, déclenchant même une hilarité à la limite de l’admiration chez les jeunes au bord du terrain. Souhaitons qu’il ne s’agisse là que d’un accident, car la dangerosité de tels gestes n’est malheureusement plus à prouver, contrairement au fait que l’on puisse se défendre aussi efficacement avec une bonne claque à l’ancienne seulement.

Malgré ces évènements, les chamalièrois conservaient une belle sérénité et parvenaient à marquer au meilleur moment, juste avant le repos.

Sur un beau mouvement au large, Loïc Araujo ne ratait pas l’occasion de faire sentir à son compère Antoine Besse la douleur d’un deux contre un joué en solo pour toucher dans l’embut. Nul doute que le roi de la moustache saura rendre la monnaie de sa pièce au brillant ailier, et que les supporters chamalièrois devront donc s’attendre à revoir des fausses croisées dans les semaines à venir.

A 7-3 à la pause, le Stade Chamalièrois se retrouvait en bonne position et le fait de ne pas avoir manqué la dernière occasion de la première période semblait déjà primordial.

Le second acte voyait les locaux reprendre du poil de la bête, être plus dominateurs, malgré la difficulté pour des avants chamalièrois particulièrement courageux de composer avec la défense « à l’expérience » de leurs homologues chateaugayres.

Cependant, le tableau d’affichage peinait toujours à dégeler, comme le préposé à sa charge également sans doute, celui-ci n’ayant même pas déclenché le chronomètre qui aurait pourtant été bien utile aujourd’hui. Cédric Champion inscrivait une pénalité pour Chamalières, puis une seconde, pour donner dix points d’avance à ses troupes (13-3) à l’heure de jeu.

Châteaugay repartait alors à l’assaut de l’embut stadiste et décrochait une pénalité face aux perches convertie en bonus défensif mérité pour un score final de 13 à 6.
Une bonne opération comptable pour Chamalières au terme d’un match typiquement piège et au vu du premier revers concédé cette saison par Varennes sur la pelouse d’Ennezat. Dans la perspective d’une nouvelle bataille à trois pour la montée, le match de dimanche prochain à Pulverières, s’il a bien lieu, revêtira une importance capitale tandis qu’Ennezat à Dôme Sioule et Varennes chez lui contre Langeac passeront un nouveau test important.

Auteur : Mich le Fidjien

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