Après leur difficile mais
méritoire succès sur l’Entente St Privat-Pleaux en barrage, les chamalièrois se
voyaient proposer une solide opposition en 1/32ème de Finale du
championnat de France de 2ème Série avec le Champion de Bourgogne,
Seurre.
Le match avait lieu sur la
pelouse très ventée de l’OR Amplepuis (Lyonnais). En lever de rideau, une
opposition entre joueurs locaux compensa le forfait du club de Roche la Molière
en Coupe du Lyonnais. Un désistement qui causa le grand désespoir des frères
Rouchouse qui s’étaient délectés de voir évoluer leur ancienne formation durant
le trajet en bus, oubliant ainsi momentanément que la départementale que nous
empruntions depuis la sortie de l’autoroute n’était faite que de virages et de
passages étroits contraignant notre émérite chauffeur à multiplier les grands
coups de frein pour éviter la collision avec les autochtones.
Bénéficiant du soutien de ses
fidèles, le Stade Chamalièrois entrait sur la pelouse avec l’espoir de réussir
un coup face à une formation en pleine bourre. Malheureusement, l’entame de
match allait rapidement réduire les chances des rouge et blanc à très peu.
Mangés devant, les stadistes, qui
ne manquaient pas d’envie mais plutôt de vice et de roublardise, comme souvent,
subissaient les assauts de leurs homologues au physique impressionnant. Parmi
les trop rares à avoir eu le courage de se sacrifier pour tenter d’arrêter la
machine bourguignonne, Grégoire Boutonnet écopait d’entrée d’un carton blanc
qui était suivi du premier essai des joueurs à damier (0-5, 5ème).
Sur l’action d’après, les trois
quart auvergnats montraient patte blanche à la défense adverse et laissaient
augurer de bons moments à leurs supporters. Hélas ! Une nouvelle déferlante
des avants noirs et blancs donnait douze points d’avance à Seurre (0-12, 11ème).
Chamalières ouvrait son compteur
par une pénalité de Cédric Champion (3-12, 25ème), mais quelques
instants plus tard le troisième essai bourguignon semblait sonner le glas des
chamalièrois (3-19, 36ème). C’était sans compter sur l’abnégation de
l’inégalable Pierre Flumian, véritable légende vivante, qui après avoir fait le
plein d’énergie et de rosé magique dans son pays natal durant la semaine avait
retrouvé les cannes de ses 20 ans ce dimanche. Il pointait ainsi dans l’embut
adverse avec une rage et une envie des plus entraînantes pour tenter de semer
le doute dans les esprits des Champions de Bourgogne qui, l’espace d’un
instant, n’étaient plus si « Seurre-uns »…
La pause était atteinte sur la
marque de 8 points à 19 en défaveur de Chamalières. Il eut alors fallu une très
grosse entame de seconde période des hommes de Jérôme Rougier, qui malgré leur
infériorité globale devant parvenaient à conserver leurs touches et leurs mêlées,
pour espérer revenir dans la partie. Malheureusement, l’ailier adverse scorait
à son tour en contre et compliquait encore la situation des rouge et blancs
(8-26, 47ème).
Les entrées remarquées du
courageux Tom Barontini et de l’expérimenté Stéphane Villesèche permirent
notamment à Chamalières de tenir la dragée haute à Seurre durant la suite du
second acte. Comme un symbole de la fin de saison qui se dessinait, comme dans
un ultime baroud d’honneur, « Cham » poussait, relevait la tête pour
sortir dignement de l’exercice. Matthieu Pottiez concluait avec une belle
fougue la longue période de domination des siens (15-26, 78ème).
Mais il était déjà bien trop tard pour espérer mieux.
Au coup de sifflet final de
l’arbitre, les deux équipes échangèrent la traditionnelle poignée de main
suivie d’une haie d’Honneur emprunte du respect profond qui avait régné sur la
partie, malgré un engagement total.
L’heure tant redoutée de la fin
de saison avait toutefois bien sonné. Une saison qui laissera à certains un
goût d’inachevé, offrira à d’autres matière à critiquer, comme toujours. Une
saison qui, quoiqu’on en dise, aura relancé le Stade Chamalièrois vers le haut
du tableau, après deux maintiens dans la douleur consécutifs. Vient désormais
le temps pour chacun de penser à son avenir personnel. Sans oublier, dans la
mesure du possible, le respect dû envers un club, si petit soit-il, envers son
fonctionnement et son Histoire, aussi. Une Histoire dont une nouvelle page sera
à écrire la saison prochaine, avec peut-être un parcours encore plus beau…
Auteur : Mich le Fidjien
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