lundi 13 mai 2013

Chamalières défait face à Seurre


Après leur difficile mais méritoire succès sur l’Entente St Privat-Pleaux en barrage, les chamalièrois se voyaient proposer une solide opposition en 1/32ème de Finale du championnat de France de 2ème Série avec le Champion de Bourgogne, Seurre.
Le match avait lieu sur la pelouse très ventée de l’OR Amplepuis (Lyonnais). En lever de rideau, une opposition entre joueurs locaux compensa le forfait du club de Roche la Molière en Coupe du Lyonnais. Un désistement qui causa le grand désespoir des frères Rouchouse qui s’étaient délectés de voir évoluer leur ancienne formation durant le trajet en bus, oubliant ainsi momentanément que la départementale que nous empruntions depuis la sortie de l’autoroute n’était faite que de virages et de passages étroits contraignant notre émérite chauffeur à multiplier les grands coups de frein pour éviter la collision avec les autochtones.
Bénéficiant du soutien de ses fidèles, le Stade Chamalièrois entrait sur la pelouse avec l’espoir de réussir un coup face à une formation en pleine bourre. Malheureusement, l’entame de match allait rapidement réduire les chances des rouge et blanc à très peu.
Mangés devant, les stadistes, qui ne manquaient pas d’envie mais plutôt de vice et de roublardise, comme souvent, subissaient les assauts de leurs homologues au physique impressionnant. Parmi les trop rares à avoir eu le courage de se sacrifier pour tenter d’arrêter la machine bourguignonne, Grégoire Boutonnet écopait d’entrée d’un carton blanc qui était suivi du premier essai des joueurs à damier (0-5, 5ème).
Sur l’action d’après, les trois quart auvergnats montraient patte blanche à la défense adverse et laissaient augurer de bons moments à leurs supporters. Hélas ! Une nouvelle déferlante des avants noirs et blancs donnait douze points d’avance à Seurre (0-12, 11ème).
Chamalières ouvrait son compteur par une pénalité de Cédric Champion (3-12, 25ème), mais quelques instants plus tard le troisième essai bourguignon semblait sonner le glas des chamalièrois (3-19, 36ème). C’était sans compter sur l’abnégation de l’inégalable Pierre Flumian, véritable légende vivante, qui après avoir fait le plein d’énergie et de rosé magique dans son pays natal durant la semaine avait retrouvé les cannes de ses 20 ans ce dimanche. Il pointait ainsi dans l’embut adverse avec une rage et une envie des plus entraînantes pour tenter de semer le doute dans les esprits des Champions de Bourgogne qui, l’espace d’un instant, n’étaient plus si « Seurre-uns »…
La pause était atteinte sur la marque de 8 points à 19 en défaveur de Chamalières. Il eut alors fallu une très grosse entame de seconde période des hommes de Jérôme Rougier, qui malgré leur infériorité globale devant parvenaient à conserver leurs touches et leurs mêlées, pour espérer revenir dans la partie. Malheureusement, l’ailier adverse scorait à son tour en contre et compliquait encore la situation des rouge et blancs (8-26, 47ème).
Les entrées remarquées du courageux Tom Barontini et de l’expérimenté Stéphane Villesèche permirent notamment à Chamalières de tenir la dragée haute à Seurre durant la suite du second acte. Comme un symbole de la fin de saison qui se dessinait, comme dans un ultime baroud d’honneur, « Cham » poussait, relevait la tête pour sortir dignement de l’exercice. Matthieu Pottiez concluait avec une belle fougue la longue période de domination des siens (15-26, 78ème). Mais il était déjà bien trop tard pour espérer mieux.
Au coup de sifflet final de l’arbitre, les deux équipes échangèrent la traditionnelle poignée de main suivie d’une haie d’Honneur emprunte du respect profond qui avait régné sur la partie, malgré un engagement total.
L’heure tant redoutée de la fin de saison avait toutefois bien sonné. Une saison qui laissera à certains un goût d’inachevé, offrira à d’autres matière à critiquer, comme toujours. Une saison qui, quoiqu’on en dise, aura relancé le Stade Chamalièrois vers le haut du tableau, après deux maintiens dans la douleur consécutifs. Vient désormais le temps pour chacun de penser à son avenir personnel. Sans oublier, dans la mesure du possible, le respect dû envers un club, si petit soit-il, envers son fonctionnement et son Histoire, aussi. Une Histoire dont une nouvelle page sera à écrire la saison prochaine, avec peut-être un parcours encore plus beau…

Auteur : Mich le Fidjien

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